Refuge

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 2Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Pourquoi restes-tu si loin, sans me secourir, sans écouter ma plainte ?
3Mon Dieu, le jour je t’appelle au secours, mais tu ne réponds pas ;
et la nuit encore, sans repos.
4Pourtant tu sièges sur ton trône,
toi, l’unique vrai Dieu, qu’Israël ne cesse de louer.
5Nos ancêtres t’ont fait confiance,
et tu les as mis à l’abri ;
6ils t’ont appelé au secours, et tu les as délivrés ;
ils t’ont fait confiance, et tu ne les as pas déçus.
7Moi, on me traite comme une vermine ; je ne suis plus un homme.
Les gens m’insultent, tout le monde me méprise.
8Tous ceux qui me voient se moquent de moi,
ils font la moue, ils secouent la tête.
9Ils disent de moi : « Il a remis son sort au Seigneur,
eh bien, que le Seigneur le tire d’affaire !
Le Seigneur l’aime, eh bien, qu’il le sauve ! »
10Seigneur, c’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère,
et m’as mis en sûreté contre sa poitrine.
11Dès ma naissance, j’ai été confié à toi,
dès que je suis né, tu as été mon Dieu.
12Ne reste donc pas loin de moi,
maintenant que le danger est proche
et que personne ne vient m’aider.
13Mes adversaires sont autour de moi comme de nombreux taureaux ;
ils m’encerclent comme de puissantes bêtes du Bachan.
14On dirait des lions féroces qui rugissent
et ouvrent la gueule contre moi.
15Ma force s’en va comme l’eau qui s’écoule,
je ne tiens plus debout.
Mon courage fond en moi comme la cire.
16J’ai la gorge complètement sèche,
ma langue se colle à mon palais.
Tu m’as placé au bord de la tombe.
17Une bande de malfaiteurs m’encercle,
ces chiens ne me laissent aucune issue ;
ils m’ont lié pieds et mains.
18Je suis tellement amaigri que je pourrais compter tous mes os.
Mes adversaires me regardent fixement,
19ils se partagent mes habits,
ils tirent au sort mes vêtements.
20Mais toi, Seigneur, ne reste pas si loin ;
toi qui es ma force, viens vite à mon secours.
21Sauve-moi d’une mort violente,
protège ma vie contre la dent de ces chiens.
22Délivre-moi de leur gueule de lion
et de leur corne de buffle !
Ah, tu m’as répondu !