Ni riches ni pauvres !

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2Vous tous, les humains, écoutez ceci ; vous qui peuplez le monde, soyez attentifs,

3petites gens et grands personnages,

riches aussi bien que pauvres :

4ce que j’ai à dire est raisonnable,

mes réflexions sont pleines de bon sens.

 

5J’écoute bien l’enseignement des sages ;

aux accords de la lyre, je vais l’expliquer.

 

6A quoi bon m’inquiéter quand tout va mal,

quand je suis entouré d’escrocs prêts à me nuire ?

 

7Ils se fient à leurs gros revenus,

ils se vantent de leur grande fortune.

 

8Mais aucun homme n’a les moyens

de racheter à Dieu la vie d’un autre homme

ou de lui verser le prix de sa propre vie.

 

9Le prix de leur vie est trop cher à payer,

il faut y renoncer une fois pour toutes.

 

10Pensent-ils vivre encore indéfiniment

et se dérober à la tombe ?

 

11Mais on le voit bien : les sages meurent

comme aussi le dernier des sots,

et ils abandonnent leurs biens à d’autres.

 

12Bien qu’ils aient donné leur nom à leurs terres,

la tombe est leur habitation définitive,

leur demeure pour tous les temps.

 

13Pourtant, au milieu de son luxe,

l’homme ne comprend pas qu’il va vers sa fin,

comme un simple animal.

 

14Mais voici le sort de ces gens pleins d’assurance ;

voici quel est l’avenir de ceux qui aiment tant s’entendre parler :

 

15On les pousse, comme des moutons, vers le monde des ombres ;

la mort est leur berger.

– Vers le matin les hommes droits les piétinent. –

Leurs formes s’évanouissent,

le monde des ombres devient leur demeure.

 

16Mais Dieu consent à me délivrer ;

oui, il m’arrache aux griffes de la mort.

 

17Ne t’inquiète pas si un homme s’enrichit

et s’il augmente son train de vie.

18Quand il mourra, il n’emportera rien,

ses biens ne le suivront pas dans la tombe.

 

19De son vivant, il a beau se dire heureux,

se féliciter que tout aille bien pour lui,

 

20il lui faudra pourtant rejoindre

les générations qui l’ont devancé,

et qui ne verront plus jamais la lumière.

 

21Pourtant, au milieu de son luxe,

l’homme ne comprend pas qu’il va vers sa fin,

comme un simple animal.